1. Etes-vous sous tutelle de l’Etat ?
Non. L’association n’est affiliée à un aucun Ministère ou sous tutelle d’aucun organe public. Son lancement a été effectué sous le parrainage d’Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat chargée du Numérique, au Ministère de l’Economie, car nous travaillions depuis plusieurs mois avec son cabinet, et différents parlementaires, afin de faire reconnaître et favoriser le développement des sports électroniques au sein du Projet de Loi pour une République Numérique.
2. Etes-vous une Fédération sportive ?
Non. France Esports est une association. Nous avons effectivement l’ambition de fédérer l’ensemble des acteurs et agents économiques des sports électroniques autour d’un projet commun. Nous avons effectivement pour vision et projet de faire émerger un jour une Fédération des Sports Électroniques, agréée par le Ministère des Sports. Mais nous n’en sommes pas là, nous ne sautons pas les étapes.
3. Etes-vous un lobby ?
Non, France Esports n’est pas un lobby au sens où la finalité de l’association n’est pas de servir un groupe d’intérêts, mais plutôt les sports électroniques en général, et de faire évoluer la société, les mentalités… Dans ce sens nous assumons de vouloir être un groupe d’influence, et même de vouloir peser dans les débats parlementaires visant à développer et réguler les sports électroniques ; mais ce n’est pas une fin en soi.
4. Pourquoi n’êtes-vous que 10 à la création ?
Je dirais plutôt que nous sommes déjà 10. Quasiment tous les acteurs historiques ou acteurs français à dimension internationale ainsi que les deux syndicats professionnels (SNJV et SELL). Cette association est en fait la transformation d’un groupe de travail se réunissant depuis près de 18 mois pour les premiers. Nous avons tous participé aux auditions des parlementaires. Il nous paraissait important de formaliser les réunions de ce collectif. C’était aussi un souhait du Premier Ministre de voir le secteur s’organiser et gagner en maturité. C’est un point de départ, un premier jour. Nous allons rapidement structurer l’association pour pouvoir accueillir tous ceux qui souhaitent nous rejoindre.
5. Etant donné que vous êtes tous concurrents, comment allez-vous faire pour travailler ensemble ?
Nous sommes concurrents, mais souvent aussi partenaires les uns avec les autres. Pour certains nous nous connaissons depuis 16 ans. Nous travaillons tous avec les éditeurs de jeux représentés par le SELL, siégeant au Conseil d’Administration. L’objet de l’association étant de représenter des intérêts communs, le sujet des intérêts individuels ne sera pas à l’ordre du jour. Chacun continuera ses activités au quotidien, mais en marge de l’association.
6. Pourquoi n’y-a-t-il pas de joueurs dans les membres fondateurs ?
Deux membres fondateurs ont fait un travail remarquable pour défendre avec sérieux et précision les questions liées aux joueurs (Millenium et LDLC) ; sur le sujet des contrats de travail, des visas, du statut social… J’ai moi-même toujours partagé ouvertement cette vision que les sports électroniques devaient se construire en reconnaissant aux joueurs des droits fondamentaux (cf ma dernière tribune dans The Game par exemple). Mais cette question de la représentation des joueurs est à prendre avec encore plus de hauteur. C’est pour cela qu’elle est constitutive de notre démarche, à l’Article 7 des Statuts (https://france-esports.org/Statuts_Association_France-Esports_26_08_2016.pdf). Soit nous trouvons une forme de d’adhésion et de gouvernance qui permette cette représentation, soit nous dissolvons l’association. On ne peut pas être plus clair.
7. Y-a-t-il des salariés ou des postes ouverts à l’embauche ?
Il n’y a aucun salarié dans l’association, ni d’indemnité pour qui que ce soit, ni de subvention. Nous sommes tous évidemment bénévoles, et chacun veille bien à ce qu’aucun d’entre nous ne profite d’avantages indus à travers France Esports. Il n’y a pas non plus de postes à pourvoir, ni de projet à ce stade pour en créer, mais selon l’évolution de l’association ce n’est pas exclu.
8. Pensez-vous vraiment que l’esport puisse être un jour reconnu comme un sport ?
Oui. C’est le sens de l’histoire. Cela peut paraître étrange pour certains, mais si j’avais dit à mes arrières-arrières-grands-parents, qu’un jour des gens iraient courir derrière un ballon pour épanouir un peu plus le genre humain, et que des dizaines de milliers d’autres iraient les encourager dans des stades pour qu’ils courent encore plus vite, ils auraient trouvé cela étrange.
9. Quel est votre premier acte en tant qu’association ?
Nous soutenons officiellement les propositions présentées dans le Rapport Intermédiaire de Jérôme Durain et Rudy Salles dans le cadre du débat parlementaire sur l’article 42 du projet de loi pour une République Numérique. Les amendements proposés actuellement par la commission des lois du Sénat freineront selon nous, l’agilité et la croissance du sport électronique.
10. Quand pourrai-je adhérer ?
Nous travaillons actuellement sur les différents collèges de représentation à mettre en place au sein de l’association, comme le prévoit l’article 7. Nous souhaitons ensuite recueillir le feedback des communautés et de la filière, et peut-être quelques premières intentions officielles d’adhésion d’avant l’été. Notre objectif est de toute façon de refondre les statuts cette année pour permettre l’adhésion du plus grand nombre.
Liens utiles pour compléter votre information :
http://www.afjv.com/news/6207_creation-de-l-association-france-esports.htm
http://www.afjv.com/news/6211_l-association-france-esports-appelle-au-soutien-du-senat.htm