Les assises de l’esport, organisées conjointement par la Direction Générale des Entreprises, la Direction des Sports, et en partenariat avec France Esports, ont pris place pour leur 4ème atelier au sein du conseil régional du Centre-Val de Loire. Le lancement des tables rondes a été précédé par la présentation des résultats de l’étude territoriale sur l’esport en Centre-Val de Loire coréalisée par France Esports et Connectesport, soulignant les opportunités de développement pour la collectivité territoriale.
Accompagner la création d’une filière « esport » pour faire de la France un hub de l’esport, animée par Bertrand Perrin de Level 256
La première table ronde s’est ouverte sur la présentation des intervenants : Sébastien Leveque, Président de Kerri conseils, Julien Brochet, directeur de l’ESWC chez Webedia, Virgile Caillet, Délégué Général de l’Union Sport & Cycle, et Mehdi Sakaly, CEO de la World Gaming Federation. La présence d’un acteur du sport à côté de professionnels de l’esport a permis de comparer les deux secteurs.
Dans le domaine du sport, les Grands Événements Sportifs Internationaux (GÉSI) représente 50 milliards d’euros dans le monde et sont de véritables vitrines pour les territoires. Si les marques endémiques peuvent prospérer grâce à ces temps forts, c’est aussi l’occasion pour les entreprises nationales de mettre en avant leurs compétences. Dans l’esport, du fait de la caractéristique numérique du secteur, les activités sont souvent projetées pour l’international. Néanmoins, il semble difficile d’imaginer des événements comme les GÉSI dans l’esport car c’est un marché basé sur la propriété intellectuelles des éditeurs. De plus, les jeux vidéo ne sont pas pérennes comme le sport car une licence peut potentiellement perdre l’intérêt de sa communauté rapidement.
Cependant, l’esport peut apporter au sport un moyen pour le public de réinvestir les enceintes sportives. Ce loisir permet en effet de recréer du lien social et de faire revenir les plus jeunes générations dans des lieux qu’ils délaissent habituellement. L’idéal semble davantage être dans la création de temps forts esportifs durant les GÉSI.
Quels sont les métiers du secteur esport ? Quelles sont les compétences recherchées ? animée par Iris Elbazis présidente de The WSC Group
Pour cette seconde table ronde, Thomas Renaud, Président de Breakflip, Pauline Guillonnet, COO Team Vitality, Frederick Gau, cofondateur de Gozulting et Servane Fisher, Esport legal counsel chez Ubisoft se sont retrouvés pour parler de leur profils professionnels et des différents métiers qu’ils recherchent dans leur structure.
Dans le secteur de l’esport, plusieurs métiers généraux sont identifiables notamment en événementiel, communication, juridique, commercial, finance, etc… Il n’est pas nécessaire de venir de l’esport pour travailler dans l’esport. Au contraire, Pauline met en avant l’avantage de recruter différents types de profils. Qu’il soit expérimenté ou novice, jeune ou non, la diversité dans une équipe est essentielle à ses yeux. Dans le secteur d’activité, il y a souvent deux types de profils de candidats : les fans d’esport qui ne sont pas formés aux spécificités de l’industrie, ou bien au contraire, les candidats expérimentés qui ne connaissent pas du tout le secteur. Ce qui doit primer est la curiosité, le professionnalisme et la polyvalence. Quelques formations s’ouvrent avec soit des écoles spécialisées dans l’esport ou bien simplement des spécialités pour apporter une nuance d’esport à un cursus général.
Pour le statut de joueur, on voit également des formations s’ouvrir en post-bac. Si le format « esport-étude » est intéressant, il faut faire attention à proposer une formation complète et non plus seulement axé sur le jeu compétitif. En effet, la reconversion du joueur professionnel est d’ores et déjà une problématique qu’il faut donc prendre en compte dès maintenant pour les formations spécialisées.